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Poly est un shetland qui a actuellement entre 20 et 25 ans, on ne sait pas trop. Il est issu d’un sauvetage

Il est arrivé à la maison un mois après Kolombe (Kolombe – Pas de 2 (pas-de-2.fr) afin qu’elle ne soit pas seule. J’étais sa famille d’accueil. Je trouvais cette option intéressante car elle me permettait de ne pas m’engager avec un 2ème cheval.

Ce que je savais de Poly ? Presque rien. Il n’a jamais été débourré. Il était chez une dame qui, bien qu’elle l’appréciait, n’avait absolument aucune connaissance dans le domaine équin. Il a été récupéré par une association dans un bel état de maigreur.

Il s’est parfaitement bien intégré avec Kolombe. Quand il est arrivé dans son pré, elle était toute intriguée de voir débarquer un petit poney, lui était aux anges! Heureux de se retrouver enfin en compagnie d’un autre équidé!

Depuis toutes ces années où il a dû vivre, je le suppose, profondément seul, sans aucune relation équine ni humaine!  

Poly s’est vite retapé.  Les premiers jours j’ai pu le brosser, lui faire une petite beauté et curer ses pieds.  Et puis ça s’est très vite arrêté.  Et puis j’ai découvert qui il était. Poly s’est enfin senti libre de s’exprimer! 

S’il vient me voir c’est uniquement pour savoir si j’ai un truc qui se mange à lui donner. Sinon, pas possible de l’approcher.  Pas possible de le toucher.  De faire un pas vers lui, enfin si, si je n’y mets aucune intention.  Encore mieux que ça, me pencher, avoir mes épaules qui vont en avant: non non me dit Poly! Tu ne m’auras pas!  Si, par exemple, je pense juste au fait que je souhaite l’approcher, c’est niet.  Trahie par mon langage corporel 😄.  

Au départ j’étais un peu déçue. Et puis finalement je l’ai laissé complètement tranquille. Et juste de le voir reprendre de la vigueur, une belle allure et de le voir courir et jouer avec Kolombe, ça me rend complétement heureuse pour lui.  

Vient le temps de l’adoption

Un mois passe et l’association me prévient qu’une personne va venir le chercher pour l’adopter.  

Ok, mais quand va-t-elle venir le voir?  Réponse: elle ne vient pas, elle va venir le chercher pour tenir compagnie à son cheval.

Pas d’appel, de messages pour savoir quel est con caractère, comment ça se passe à la maison pour lui. Je n’étais pas vraiment d’accord avec cela. Poly mérite que l’on s’intéresse à lui, que ses traumatismes soient pris en compte avant de s’engager.   

Donc voilà qu’assez rapidement, Poly rentre définitivement dans ma vie. 🙂  

Ses problématiques

Je parviens à passer le licol pour les changements de pâture, il se laisse à peu près faire. Il a bien compris que licol = changement de pré.  

Puis on entame quelques balades à pieds.  Le reste du temps je ne lui demande rien.  Je le laisse venir quand il le veut pour me sentir.  Par contre je fais beaucoup de choses avec Kolombe dans le pré afin qu’il voit qu’elle a plaisir à être avec moi et que je ne lui fais pas de mal.  

Plus tard j’apprendrai que Poly a vécu en permanence attaché avant d’arriver chez une dame chez qui il a été saisi (il était très très maigre).  Je ne sais pas le traitement qui lui a été réservé mais en tout cas il est fâché avec l’humain.  

Pansage, caresses, gratouilles, approche: c’est non

Vaccin véto: il se met debout.  Vermifuge: il se met debout.  

Le dentiste est intervenu parce que j’avais remarqué que Poly faisait des boulettes en mangeant de l’herbe. A cet effet, j’ai contacté un vétérinaire pour lui administrer un tranquillisant afin de réaliser les soins dentaires nécessaires. Pour l’immobiliser lors de la piqûre, le praticien a tordu l’oreille de Poly. ça n’est pas tellement de cette façon que j’envisageais de réconcilier mon nouveau protégé avec les humains ! Heureusement, il est désormais suivi par mon véto qui est doux et délicat, qui prend son temps et est à l’écoute du cheval et du propriétaire.  

Poly a un souci aux dents, ses molaires sont lisses et il a besoin d’un suivi régulier.  Manger de l’herbe c’est ok, manger du foin c’est difficile.  Pour le moment, il reste en état. Et cela me permet qu’il ne grossisse de trop (un mal pour un bien dirons-nous).  

Où en sommes-nous aujourd’hui?

Voilà maintenant 4 ans que Poly fait parti de la famille. C’est cette année qu’on a décidé d’avancer ensemble. On, parce que de lui-même il vient me voir et surtout il vient voir les gens qu’il ne connait pas!  Maintenant il me réclame très clairement les gratouilles. Maladroitement, mais on va y remédier.  Je lui laisse beaucoup d’autonomie quand on part en ballade. C’est lui qui ouvre le chemin. Je souhaite lui donner ce rôle. Lui montrer que j’ai confiance en lui, qu’il a de l’importance. Et qu’il peut guider Kolombe car beaucoup moins émotif.  

Il apprécie que je lui porte de l’attention. Très vite, il s’est intéressé quand j’ai commencé le clicker training avec Kolombe.  De plus, il comprend super vite et est heureux de faire des choses avec moi!  

Je suis très heureuse de l’avoir.  De profiter de qui il est. De montrer à mon fils qu’on peut faire plein de choses avec un poney sans pour autant le monter, le panser,… Et qu’il va falloir être très respectueux.  

Je suis contente de lui avoir laissé le temps.  Maintenant on va bosser pour:  

  • réussir à lui faire ses pieds 
  • le toucher partout dans le but de pouvoir soigner d’éventuels bobos  
  • désensibiliser à la couverture pour les jours de pluie en hiver qu’il vit difficilement
  • se faire vacciner et vermifuger sans stress.  
  • respecter l’humain: ne pas bousculer  
  • marcher en main sans tirer

Si vous souhaitez apprendre auprès de Poly et participer à son évolution: venez rencontrer le rencontrer !

Si vous souhaitez devenir famille d’accueil d’un équidé, voici le site de l’Association où j’ai adopté Poly: Réflexe Adoption – Accueil (weebly.com)